samedi 17 juin 2017

LCD Sound System – New York I love you but you're bringing me down

Ma chanson préférée de LCD Sound System est une ballade déglinguée, avec un solo de guitare, à la fois sincère et parodique – James Murphy effectue un très joli numéro d’équilibriste.

Ce matin encore je la fredonnais sur le chemin du bureau. Je passe mon temps à chanter dans ma tête.




Quand on m’a parlé pour la première fois de LCD Sound System, j’ai haussé les épaules et marmonné que je refusais d’écouter un truc avec un nom de groupe aussi pourri.

Il faut dire qu’en Bretagne, les années 90 avaient été – musicalement – un calvaire. Une armée de groupes de reggae-ragga-ska-celtique-funk-dub écumaient les coins les plus reculés, drainant sur son passage un public hirsute, composé de hippies sur le retour, de pseudo-anarchistes à dreadlocks moisies et d’altermondialistes perfusés aux aides sociales. Quand on joue de la pop, on se retrouve vite isolé.

Une fois, à Rohan, avec Jacques Atomique, on avait enfin réussi à vaincre des groupes de ska et gagner un tremplin, mais, à cause d’une bagarre de ketchup et d’une double exhibition de pénis, on a été recalés. La récompense consistait à assurer la première partie de Dolly dans un stade de football : rien à foutre.

Bref, la simple mention d’un sound-system me fiche la nausée.





Plus tard, j’écoute I'm losing my edge, je danse dans le salon, mon fils aîné au creux des bras, il est tout petit, il a un mois, on se dévore des yeux et je me dis que ce gamin a de la chance d’avoir un père avec des goûts musicaux aussi sûrs.

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